Bruce Wayne | I have one power. I never give up.

Histoire
« Si vous recevez ce message… Je suis sans doute mort. Ceci est un code noir. Ce message a automatiquement été envoyé lorsque j’ai détruit la batcave, et tout ce qu’elle contenait. Nous savons que les criminels de Gotham vont vite se rendre compte que Batman a disparu, et vouloir en profiter pour semer le chaos. Mais nous savons aussi que Batman n’est qu’un symbole, censé susciter la peur chez ceux qui songeraient à commettre l’irréparable. Peu importe où ils se trouvent, le chevalier noir peut surgir à tout instant de l’obscurité, et leur tomber dessus afin que justice ne soit faite.

Je pense que vous vous doutez des raisons pour lesquelles tout ceci a commencé. Vous connaissez mon histoire, et l’origine de Batman: l’assassinat de mes parents. J’aurais pu me contenter de faire mon deuil, puis de reprendre l’affaire familiale à la majorité, comme la plupart des gens l’auraient fait. Mais…

Mais j’ai commencé à m’entraîner. A investir mon argent dans des projets complètement fous. J’ignore la raison pour laquelle Alfred m’a laissé faire, et m’a soutenu, jusqu’au bout. Peut être que lui aussi avait besoin de croire en quelque chose. Je ne blâme pas le système judiciaire: les lois ne sont pas parfaites, parce que les hommes qui les ont rédigées ne sont pas parfaits. Je ne dis pas que mes méthodes sont les bonnes, ni qu’elles sont une solution. Certains d’entre vous me l’ont assez fait remarquer, avec ma no-kill rule, et le non-sens que vous y attachiez pour la plupart…

Au début craint, considéré comme l’un de ceux que je livrais aux forces de Police, j’ai fini par obtenir la confiance d’un agent du GCPD, Jim Gordon, bien avant qu’il ne devienne commissaire. C’est là que Batman a véritablement commencé à devenir un symbole, un espoir pour une ville où le taux de criminalité explosait et instaurait un climat anxiogène et étouffant pour les habitants de Gotham.
Chaque personne que je sauve est une personne qui ne connaîtra pas ce sentiment que j’ai ressenti étant enfant. Le désespoir. L’impuissance. La solitude.
Chaque personne que j’arrête, c’est une vengeance personnelle. Une situation où j’ai pu agir, ou je ne suis pas resté inerte, à fixer l’auteur du crime et devenir sa victime.
J’ai conscience que cela n’a rien de sain. Alfred m’a assez répété d’entamer une thérapie. Mais vous me connaissez, mes enfants. Je parle peu. Ma thérapie, c’est de porter une cape, et de faire justice sans être bridé par aucune loi, aucune autorité extérieure. Je peux agir là où le GCPD est impuissant. Je peux intervenir n’importe où, n’importe quand. Et c’est cette peur que je ne leur tombe dessus qui fait que Gotham a, au moins un temps, pu respirer, et oublier que la criminalité infestait chaque ruelle, chaque établissement…
Mais le crime, tout comme la folie, ne s’épuise jamais, n’a aucune limite. J’ignore s’il y a une relation de cause à effet, entre Batman, et l’apparition de criminels dont les actes ont défié toutes les pires atrocités que le monde n’ait jamais connues. Je ne le saurais sans doute jamais. Et la question me taraudera toujours, au fond.

Ne comptez pas sur le GCPD… Ils n’ont plus confiance depuis la mort de Jim, qui était notre seul réel allié. Vous savez ce que c’est. Nous gardons notre identité secrète: pour nous, c’est un gage de sécurité vis à vis de nos proches, et de nous même. Pour eux… Cela fait de nous des criminels, au même titre que ces monstres qui commettent toujours plus d’atrocités. Parce que nous enfreignons la loi. Parce que nous définissons notre propre justice. Et même si nombre d’habitants nous soutiennent, et nous témoignent respect et gratitude… Nous représenterons toujours une menace, une variable trop indépendante de ceux qui sont au pouvoir, et contrôlent la ville. Nous n’avons pas une tâche facile. Je vous lègue une mission bien ingrate, mes enfants. Mais Gotham a besoin de ses protecteurs, plus que jamais. Je sais de quoi vous êtes tous capables. Je sais que vous pouvez reprendre le flambeau, et que vous pourrez sans doute même me surpasser dans bien des domaines. Je vous laisse le Beffroi comme quartier général. Le matériel n’est plus tout jeune mais.. Vous trouverez de quoi vous équiper ainsi que tous mes dossiers. C’est tout ce que je peux faire, pour vous aider dans votre tâche.

Vous étiez toujours là quand j’avais besoin de vous. Je sais que je n’ai pas été un père exemplaire, loin de là. Mais j’espère vous avoir évité une vie dans le besoin, la faim, les rues, le malheur… Une vie sans foyer, sans quiconque pour vous protéger. J’ai tenté de veiller sur vous, et de vous laisser faire vos propres expériences et vos propres erreurs, comme Alfred l’avait fait avec moi. Il me demandait souvent… Pourquoi tombons-nous? Pour mieux apprendre à nous relever. J’ignore pourquoi je me suis autant accroché à ces mots-là. J’ignore auxquels de mes mots vous vous raccrocherez. Mais je sais que vous irez de l’avant. Et que vous ferez ce qu’il faut pour Gotham.

Bonne chance.
Et adieu. »

[ba Gotham Knights]

C'est le message que j'avais enregistré, et qui s'est envoyé lors de ma dernière altercation avec le Joker. Mes derniers souvenirs, ce sont les flammes et la fumée s'élevant du manoir familial, le rire du clown s'élevant dans les airs, et mon ultime sourire, d'avoir réussi à sauver Alfred. Quand j'ai rouvert les yeux... J'étais dans mon lit, dans mon manoir, comme si je m'éveillais d'un cauchemar. Il m'a fallu un temps avant d'être certain de ne pas avoir perdu l'esprit: tout ceci était du à ce que l'on appelle dorénavant "la fusion". Une infinité de mondes ne formant plus qu'un, où je n'ai apparement pas connu le destin funeste que j'avais vécu il y a peu...

Les choses ont vite dérapé, et la coalition n'a rien arrangé avec ses accusations envers les mutants. Ce n'est pas la première fois que le monde souhaite que je retire mon masque et certainement pas la dernière. Je refuse de me plier aux exigences et aux règles que le gouvernement cherche à nous imposer: si j'avais souhaité obéir à des ordres et accepté de me plier aux lois, je me serais enrôlé dans la NCPD, et je ne serais pas devenu Batman.